Le Futur Arménien : discussion avec l’équipe australienne

24 juin 2021
Le Futur Arménien : discussion avec l’équipe australienne

Panélistes

  • Ruben Vardanyan

    FUTUR ARMÉNIEN Co-Initiateur, Co-fondateur de l'Initiative Humanitaire Aurora

L’objectif de la conférence avec la communauté arméno-australienne est de tirer le meilleur parti des 50 à 60 000 membres de la communauté arménienne en Australie. La plupart d’entre eux témoignent d’un parcours éloquent dans divers domaines.

La guerre en Artsakh nous a tous poussés à nous lever et à commencer à agir. C’est un moment critique pour nous tous car cette question dépasse de loin l’avenir de l’Arménie uniquement ; c’est un problème pour toute la nation. Il n’existe pas d’homme providentiel, et ce n’est pas le moment de trouver une personne à louer ou critiquer. Il est temps de retrousser nos manches et de faire avancer les choses. L’initiative vise à rassembler des experts et des spécialistes de tous les domaines en Arménie et en diaspora, les amener à une table de discussion, utiliser les résultats de la réflexion collective.

D’autre part, l’initiative vise à rassembler le plus de personnes possibles autour de cette idée, qui servira de levier pour dialoguer avec le gouvernement. L’initiative prévoit également le rapatriement d’environ 50 000 familles en Arménie, ce qui aura un impact significatif sur l’infrastructure globale de l’Arménie. Il y aura plusieurs fonds importants financés à l’échelle mondiale par les Arméniens et d’autres parties prenantes. Il s’agira de fonds publics-privés dédiés à la préservation du patrimoine culturel arménien, à l’amélioration des infrastructures vitales en Arménie, en Arménie occidentale, etc.

Nous devons être honnêtes avec nous-mêmes et avec ce à quoi nous sommes confrontés. Nous ne pouvons plus être le donneur passif ; il est temps d’unir nos forces car il s’agit de la nation arménienne dans son ensemble. Nous sommes là pour discuter, partager des opinions et trouver des solutions ensemble. 

 

Questions et réponses

  • L’idée d’une entreprise ou d’un homme d’affaires n’est pas bien comprise et acceptée en Arménie. Assez naturellement, l’expérience avec des entreprises corrompues lorsque la politique servait des ambitions commerciales a créé cette méfiance envers le concept d’entreprenariat. Nous sommes confrontés à deux défis majeurs : l’argent entrant dans le pays est dépensé pour la consommation et non pas l’épargne. En revanche, la productivité des entreprises reste très faible.
  • Si avant les dirigeants arméniens nous disaient de ne pas nous occuper de leurs affaires, à présent ce ne sera plus le cas. Aucun État ne peut gérer à lui seul le nombre de problèmes et d’orientations dont il faut s’occuper. Une solution est qu’à présent, alors que l’on est en relation avec le gouvernement, il ne faut plus se contenter de conseiller; mais exiger. Cette approche mettra la pression et exigera des normes – le problème avec la diaspora arménienne qui veut s’impliquer est qu’elle se heurte à un système bureaucratique absurde. Une fois de plus, cela doit être abordé en utilisant la pression et l’exigence. La question d’avoir trois langues dans le pays est également une question importante à aborder.
  • La personne qui représentera la Diaspora et ses nombreuses formes et déclinaisons doit être une personne qui puisse comprendre la mentalité de tous les différents types de personnes nommées sous un seul mot – Diaspora. C’est l’un des sujets les plus importants qui doivent être abordés – avoir une diaspora solide avec une représentation solide en Arménie.
  • Il ne s’agit pas seulement d’argent. Il n’y a pas d’infrastructure pour créer des projets et les exécuter ; il existe des plans ambitieux mais aucune stratégie d’exécution. Il ne s’agit donc pas seulement d’argent. Ainsi, cela ne peut plus être comme « la diaspora fournit l’argent » ; nous devons nous impliquer dans la phase d’exécution.
  • L’Arménie n’est pas une méritocratie – les gens ne sont pas nommés en fonction de leurs mérites. Si le gouvernement décide de passer à la méritocratie, cela les laissera sans emploi. La seule façon, croyons-nous, de réaliser ce plan est à travers la pression publique. Nous utiliserons cette pression sans être adverses mais très exigeants.
  • Bien que la responsabilité incombe à l’État, l’État arménien n’a actuellement aucun mandat pour traiter la question de l’Artsakh. L’État est si faible qu’il ne peut pas traiter des problèmes mineurs, sans parler du statut de l’Artsakh ou de la reconnaissance du génocide. Par conséquent, l’État doit accueillir toute l’aide et les conseils qu’il peut obtenir de la diaspora. Pour cela, l’État doit au moins être du même côté que la diaspora.
  • Supposons que la diaspora n’ait pas son mot à dire dans les affaires arméniennes. Dans ce cas, le seul moyen pour la diaspora de faire passer son message et de faire entendre sa voix en Arménie est le pouvoir économique. Un fonds souverain peut être établi pour contrôler toutes les finances à l’intérieur et à l’extérieur de l’Arménie, créant ainsi l’effet de levier du pouvoir économique pour la diaspora. Ce pouvoir contrôlera les investissements non seulement en Arménie mais aussi autour de la diaspora arménienne.
  • L’exécution (de cette politique) en Arménie demeure à un niveau insuffisant. Le point de rupture ici est le rapatriement d’environ 50 000 familles. Avec cela, le savoir-faire, la mentalité, les nouvelles normes sociales viendront. De vraies masses pensant globalement devraient venir apporter cette nouvelle expertise.
  • Le système de vote pour la diaspora doit changer – vous ne pourrez pas faire venir 50 000 familles en Arménie sans leur permettre d’abord de voter sur place. Il existe des stratégies pour amener la diaspora à s’engager et à vouloir venir/investir en Arménie. L’un d’eux suit le modèle letton : les entreprises hors d’Arménie peuvent venir en Arménie et bénéficier d’une période d’exemption d’impôt de 4 à 5 ans tant que le bénéfice de l’entreprise crée des emplois. Avoir un consulat arménien en Australie accordera au moins un certain engagement politique passif à la communauté arménienne en Australie.
  • Une amélioration des 15 points donne la priorité aux points qui devraient être couverts dans les 2-3 prochaines années. Il faut une concentration. A ce titre, les trois points les plus importants à aborder en premier sont : l’engagement (l’indifférence tue tout, en se débarrassant de l’ignorance, on se rapprochera de la création d’une mentalité d’État et d’un État), le rapatriement de 50 000 familles (sans conditions , les familles doivent s’engager et venir en Arménie au cours des deux prochaines années), la reconnaissance de ce que nous avons (le potentiel que les Arméniens ont à l’intérieur et à l’extérieur de l’Arménie est incroyable). Quant à la sécurité, oui, c’est le problème numéro un parmi les Arméniens actuellement. Mais lorsque nous parlons de sécurité, nous ne devons pas uniquement considérer la frontière ou la sécurité physique ; il y a des problèmes concernant la sécurité existentielle, la sécurité alimentaire et la sécurité sanitaire.
  • Le problème avec la défense du pays réside probablement dans le fait de ne pas avoir de doctrine de défense. Quelque chose comme un inventaire de ce que nous avons, où nous en sommes et quels résultats nous voulons atteindre. Cela servira de toile de fond à la construction de l’industrie. Cette doctrine aidera à éduquer les gens sur ce que signifie servir dans l’armée.
  • La sécurité est un objectif à court, moyen et long terme : sans sécurité, rien ne sera valable. En dehors de cela, les objectifs à long terme et constants devraient changer la mentalité de « je/ mon» à « nous / nôtre». Nous devons comprendre que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur de l’Arménie, que l’Arménie est le but ultime.

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