Penser collectivement: Initiative Le FUTUR ARMÉNIEN

La discussion de Montréal couvre un sujet important de «Penser collectivement». L’objectif global de l’initiative est d’entendre les opinions et de recueillir les commentaires des Arméniens du monde entier, de rassembler les Arméniens d’Arménie et de la vaste diaspora autour de sujets essentiels, autour d’une vision partagée qui conduira à des changements réels et visibles en Arménie à long terme.

Le défi majeur pour tous les Arméniens dans le monde et en Arménie est l’émigration – l’exode, le danger de la désaffiliation vis-à-vis de l’arménité. La seule façon de préserver le monde arménien et de le rendre meilleur est de connecter la diaspora arménienne à l’Arménie. Comment connecter un réseau virtuel au pays et s’il est possible de le réaliser, en réalité; telle est la mission principale de l’Initiative Le FUTUR ARMÉNIEN.

Cette discussion sera consacrée à trois des 15 Objectifs: 1. Stratégie/Vision, 2. Souveraineté, 3. Artsakh. David Tavadian, un expert en affaires financières avec 15 ans d’expérience, qui a vécu et travaillé au Canada, au Royaume-Uni, en Russie et aux Émirats arabes unis, explique les réflexions essentielles sur ces trois sujets.

Résumé par David Tavadian

• Les principaux sujets sur lesquels se concentrer pour la discussion sont: 

1. Stratégie/vision – il n’y a pas de recette écrite pour avoir une stratégie et l’appliquer dans une démocratie. La solution consiste à discuter, à poser des questions et à essayer de trouver des réponses.
2. Souveraineté – combien est trop ou trop peu de souveraineté ? Qu’est-ce que cela signifie pour les Arméniens en Arménie et dans le monde?
3. Artsakh – il n’y a pas de référendum unique parmi les Arméniens sur l’Artsakh. Et il est extrêmement important de soulever des questions et d’essayer d’y trouver des réponses avec l’aide d’experts de terrain.

• La création d’un environnement d’apprentissage en Arménie est vitale. Avec 50 000 familles arméniennes s’installant en Arménie, cet environnement sera la ligne de base. L’étroitesse d’esprit est le résultat du manque d’éducation de qualité. En déplaçant des personnes de pays à PIB plus élevé, un niveau d’éducation et un état d’esprit plus élevés encourageront et créeront une impulsion pour des sociétés d’apprentissage plus profondes.
• Certains des défis auxquels les Arméniens déplacés pourraient être confrontés sont, premièrement, la barrière de la langue – les deuxième et troisième langues nationales devraient être introduites pour faciliter la réinstallation des Arméniens qui ne parlent pas/écrivent/lisent l’arménien. Le second est le service militaire obligatoire. Ceux qui ont atteint l’âge de servir sous les drapeaux ne souhaitent pas recevoir la citoyenneté arménienne car ils ne veulent pas être enrôlés dans l’armée arménienne.
• La diaspora elle-même a besoin de s’organiser. Une chose est de connecter la diaspora à l’Arménie, et une autre chose est de connecter et d’organiser la diaspora elle-même. Ce n’est qu’après être devenue une force unifiée que la diaspora aura son mot à dire dans les affaires politiques du pays. Si tous les Arméniens, quel que soit leur pays de résidence, reçoivent un passeport arménien et la permission de voter, ils se sentiront plus disposés et obligés de s’impliquer.

• Les sujets abordés se transformeront en projets, ONG, associations, entreprises et autres. Les gens deviendront les atouts qui leur permettront d’obtenir des résultats matériels. Un bureau d’enregistrement, quelque chose comme une banque de temps, sera créé où des spécialistes de la qualité et des experts de divers domaines se porteront volontaires pour aider. Le temps, c’est de l’argent et le temps des spécialistes qualifiés coûte encore plus cher.

• Lorsque la jeunesse arménienne quitte le pays, cela peut devenir un atout pour servir le pays à long terme. Lorsque les étudiants partent étudier à l’étranger, ils ne cessent pas d’être arméniens. La plupart d’entre eux contribuent de leur mieux au pays.
• Certaines des industries envisagées pour être affectées par les efforts de l’initiative sont la santé/tourisme médical, l’éducation, l’environnement et plus encore. Des spécialistes compétents et qualifiés dans ces domaines peuvent se porter volontaires pour consacrer leur temps, et nous pouvons attirer des visiteurs du monde entier en Arménie. Nous avons juste besoin de dévouement.
• C’est une réaction à la chaîne: vous ne pouvez pas aborder un secteur sans en toucher le cœur. Par exemple, le secteur informatique ne vient pas tout seul, il a son noyau dans l’enseignement des mathématiques et de la physique, il doit donc y avoir une approche complexe à ce sujet.
• Initiative Le FUTUR ARMÉNIEN ne réussira son dialogue avec le gouvernement arménien sur diverses questions politiques qu’avec des forces unies. La voix de la diaspora ne sera entendue que lorsqu’il s’agira d’une demande unifiée. Et l’initiative a ce potentiel.
• La relation Diaspora-État doit être repensée. Ce qui a fonctionné jusqu’à présent ne peut pas continuer après – seulement une contribution financière, car la diaspora ne veut pas contribuer si elle n’a pas son mot à dire.
• Compte tenu de la détérioration de la qualité de la diplomatie et des relations internationales en Arménie, beaucoup d’efforts devraient être consacrés à l’implication de la diaspora. Le savoir-faire devrait être transféré et utilisé en Arménie. Mais encore une fois, cela ne peut pas se faire seul, et la solution réside dans une approche unifiée.